FRIX, A TOUT PRIX
Si les anglais ont le Portico Quartet, de ce côté-ci de la manche, on a Frix. Chez Petit Label, maison de disque pas bien grande du Calvados avec peu de moyens mais de fins lobes, on produit en miniséries d'éffriolantes curiosités pour platines. C'est le cas de Frix, dernière sensation hexagonale en quartet mené par Etienne de la Sayette, qui cultive l'irrévérence façon Sex Mob, marginaux New-Yorkais cités en référence. The Show Was Not Good est le troisième opus sous le choc des cultures  acoustique (deux saxophones, contrebasse, batterie) et électro-bricolo-comico-trashy vintage - avec un sens de l'humour exacerbé, des liaisons licencieuses avec le cinéma et des collages dada qui provoquent des grooves turbulents. Comme ce Sex Toy saturé du dionysiaque tube zepellinien, Whole Lotta Love, ou encore I Want You, largement à côté de la plaque Beatlesiennes, jusu'à ce timbre nasal, culturellement ministérielle sur Fripo. Après des préliminaires en boucles, on attend avec impatience le passage à l'acte live, ce soir à Paris. Dominique Queillé - LIBERATION


Troisième production de Frix, jeune quartet original et créatif, pour Le Petit Label après Live in Niksic et Girls Inside, The Show Was Not Good est présenté comme l’« album de la maturité ». Il n’en est rien : les deux premiers disques sont tout aussi formidables que le dernier en date. Seulement, cette fois-ci la girl est outside : l’homme au sabre va-t-il réellement la couper en deux ? Le suspense est insoutenable : vous ouvrez la jolie petite pochette en carton, vous vous saisissez du disque avec précaution, voire dévotion, et découvrez la triste vérité. Oui, elle est bel et bien découpée, tranchée, hachée menue. Mais qui ? La musique, bien sûr !
Ici, point de couleurs primaires. Le métissage est porté chez Etienne de la Sayette, Cyrille Méchin, Ivan Réchard et David Georgelet par une imagination explosive. On entend du jazz, de l’électro, du dub, du funk, du rock, de l’électro-jazz, du jazz-rock, du rock-jazz, du français, de l’anglais, des soupirs, un générique de film américain, un homme, une femme – non, il ne la laissera pas tomber. C’est que les voix sont multiples : un beat électronique donne le rythme à un saxophone musette qui se transforme en accordéon avant de laisser la parole à John, grand héros de série B : « It Is Acromegalia ». Un clavier accélère si bien le rythme qu’il devient un messager de l’hyperespace et donne la parole à une fausse guitare électrique (le Rhodes, toujours) qui tourbillonne sur elle-même, bientôt rattrapée par une contrebasse qui fait à son tour place aux rires du thème (« The Show Was Not Good »). Le saxophone est métamorphosé en instrument free par la même fausse guitare, bien plus saturée cette fois, qui amène avec elle une voix allemande et une batterie free (rock) elle aussi (« Sex Toy »). « I Want You » des Beatles est repris avec entrain et diablerie. Tout cela, évidemment, porté par un groove inébranlable grâce auquel on devine que le show sera good. Dans ces conditions, des trois albums, lequel se procurer ? Si la maturité c’est la sagesse, la solidité, le jugement sûr, celui-ci n’est pas mûr. Mais si c’est la prise de risque, la volonté d’aller au bout des choses, et le sentiment d’avoir quelque chose à dire, alors oui, The Show Was Not Good correspond à cette définition. Musicalement, il vaut les deux précédents, mais il possède un petit plus : il n’hésite pas à nous couper en deux. Même l’objet disque, édité conjointement avec ClapSon, est double ! Et en douceur, en plus. La lame est bien affûtée, nulle rature. Les sons sont triturés, travaillés, modifiés en profondeur. Frix ne se contente plus de juxtaposer, il métamorphose les métaux sonores. Il ne vous reste plus qu’à découvrir ce plomb devenu or. Raphaëlle
CITIZEN JAZZ

Après le Portico Quartet, l’autre sensation du moment, c’est Frix. Quartette frenchy aux moyens bien plus modestes que leurs confrères d’outre-Manche, leur « The Show Was Not Good » (Clapson/Petit Label) donne envie de courir nu dans les rues avec un mégaphone à chanter: « le Frix c’est chic! »« La vie est une partouze » chantait ce bon vieux Arno pour nous faire chialer comme un patineur qui vient de louper son triple loops. Avec Frix, la musique est une orgie sonore qui donne la patate pour deux semaines (nuit comprises). Doté d’un sens du groove à faire danser les cul-de-jattes (ça va de soi), les quatre garçons aime les salades bien mélangées avec des sauces qui filent de bobos au neunoeil. Amis de la race pure, passez votre chemin, chez eux le métissage, c’est une hygiène de vie: un bol de dub au petit déj’, une fricassée de funk à la pause déj réhaussée d’un litron de psyché, sans oublier l’obligatoire digestif swing. Et pour finir une bonne vieille soupe de BO de films de série Z comme on les aime pour le dîner. Ajoutez quelques grammes bien sentis de claviers vintage-retro-futristes-has been et une pincée de samples d’ambiance et vous obtenez la sensation hexagonale du moment. Les fans de Martin, Medeski & Wood, Mr Bungle et de Sex Mob peuvent sortir le carnet de chèques directos, les autres ont encore le concert de jeudi (29 avril) l’Entrepôt pour tomber crack love. Nous c’est déjà fait. CRISS CROSS JAZZ

Troisième album du quartet français FRIX, toujours plus détonnant !
FRIX, on vous en a déjà parlé ici via le premier album d’Akalé Wubé. Les deux groupes réunissent effectivement Etienne de la Sayette (saxophones alto et ténor, claviers et samplers) et David Georgelet (batterie). S’ajoutent Ivan Réchard (contrebasse, basse électrique) et Cyrille Méchin (saxophone ténor, clarinette) Et, de fait, on retrouve un même goût pour l’éclectisme et le télescopage des styles et des géographies, ainsi qu‘un esprit joyeux de franche rigolade. The Show Was Not Good est le troisième album de FRIX et l’occasion d’affirmer encore un peu plus une identité que ses membres veulent irréductibles à ce qui se passe dans le reste de l’Hexagone en matière de jazz. Cela passe avant tout par une joyeuse mise en circulation des formes : musiques balkaniques couplées à des samples tirées de nanars hollywoodiens circa années 50 (Acromegalia), reprise des Beatles (I Want You) ou de Bae Ho, chanteur coréen emblématique des années 50 (Nuga Ulo?, soit « Qui pleure ? »). Et quelques touches d’électro : Sex Toy, The Show Was Not Good, Fripo, ou d‘instruments synthétiques aux sonorités datées : Vas-y Yaourt, Nuga Ulo. L’acoustique le dispute ici à l’électrique et au synthétique : que ce soit l’alliance contre-nature d’un orgue un peu rétro et d’une guitare saturée (The Show Was Not Good), un usage savant de nappes plus atmosphériques et transparentes, distribuées en boucles et tressées de clarinette (Acromegalia) ou encore la distillation homéopathique de sonorités aux origines incertaines (Fripo), l’apport d’éléments non strictement jazz est effectué ici avec une intelligence qu’il faut saluer : jamais cache-misère, ces touches interviennent à titre d’arrangements, rehaussent de leur éclat l’ingéniosité des thèmes et des structures. L’essentiel pour le quartet est, manifestement, le refus de l’esprit de sérieux qui les unit (dans Fripo, l’éloge du rire par Frédéric Mitterrand, samplé et trituré en tout sens) et un goût permanent du groove (In Frix we Trust, batterie qui cogne sur thème à la papa, Sex Toy), que ce soit dans un relatif dépouillement (Clinton Bugs) ou au contraire dans un maximalisme joyeux et bordélique (Sex Toy, The Show Was Not Good). Ce troisième album devrait donc marquer d’une pierre blanche le jeune parcours du quartet. Derrière la personnalité forte qui s’y affirme, il est surtout l’incarnation parfaite d’une musique à la fois drôle et belle, intelligente et généreuse. The Show Was Not Good mais le disque l‘est vraiment, lui.
- Mathias Kusnierz MILLE FEUILLE

Comparé à Medeski Martin & Wood, le quartette Frix s'est taillé un son et une réputation en se tapant quelques bonnes tournées des clubs. Les voilà de retour avec un troisième album qui pousse le pitch encore un peu plus loin, intégrant des voix samplées et élaborant un furieux mélange des genres, du funk freak aux ballades balkaniques, des saturations rock aux grooves pointillistes, du "I Want You" des Beatles totalement relooké à une réprise de l'antique chanteur coréen Bae Ho, sans jamais perdre le bon sens du swing. -  Jacques Denis SO JAZZ

Le show, je ne sais pas, mais le disque, good, il l’est. Groovy à souhait, Frix, édité par Le Petit Label donne envie de danser un samedi soir, de se balader dans la matinée et d’écrire les après-midis de pluie. Quelques notes au clavier, une batterie, la basse par-dessus, Etienne de la Sayette (as, ts, cl, samplers), Ivan Réchard (cb, elb), Cyrille Méchin (ts, cl) et David Georgelet (dr) nous convertiraient presque au funk. Presque. Car de funk, point trop n’en faut. Ça tombe bien, tout est affaire de dosage, de mélange, d’appréciation, de juxtaposition. Une lichette de dub par ici, un soupçon de swing par là, une pincée de générique américain, une ou deux musettes, quelques phrases allemandes sur fond d’électro-noise au beau milieu de “Sex toy”, Frédéric Mitterand à propos de Marcel Pagnol réinventé par un slammeur… Le tout enrobé d’une savoureuse sauce qui assure une homogénéité admirable… le talent, peut-être ? Ambiance zappaienne pour les uns, orgie sonore pour les autres, inventivité et humour sont assurément au rendez-vous ! In Frix we trust.
Pour le show, j’irai vérifier le 15 juin à l’Olympic. Mais je ne me fais pas trop de souci.
WORD PRESS

Si à la base tout est histoire de jazz entre les quatre compères de FRIX, c’est plus concrètement dans un joyeux melting pot d’idées farfelues que prend forme l’ensemble des morceaux de ce troisième album. Animé par une douce folie qui se ressent nettement jusqu’au Vas-y Yaourt final à l’intitulé aussi loufoque que l’est la pochette de l’album, notre combo parisien est parvenu à jouir d’une liberté créatrice qui se ressent pleinement. Et ce n’est pas Acromegalia, pièce majeure longue de plus de dix minutes, qui nous fera penser le contraire. Car ce morceau fait à lui seul toute la démonstration de l’inventivité de nos protagonistes, mélangeant arrangements balkaniques, ambiance cinématographique d’un autre siècle et bidouillage électronique, pour venir nous rappeler au bon souvenir des expérimentations de Gotye et de son Like Drawing Blood. Et si les membres de la formation n’en sont apparemment pas à leur coup d’essai, bénéficiant d’une solide expérience forgée par l’alternance de projets variés, il semble bien que ce soit la volonté de se laisser gagner par l’amusement qui soit à l’origine des créations ici présentes. Ainsi, Fripo, qui voit notre actuel ministre de la culture se charger des paroles bien malgré lui, participe à la fête entonnée par les endiablés The Show Was Not Good, In Frix We Trust ou autre Sex Toy tandis que le reste de l’album favorise l’instauration d’une atmosphère mystérieuse dans laquelle on baigne à chaque instant. Beaucoup de jazz donc, pas mal de funk, un goût prononcé pour le bidouillage en tous genres et nous voilà embarqués dans un voyage totalement atemporel et très imaginatif. Un album pas banal pour un vrai régal. INDIEROCK MAG

Déjà remarqués à l'occasion de leur précédentes productions, et surtout, de leur prestations scéniques, les quatre membres de Frix continuent sur leur lancée avec un troisième album tout aussi rafraichissant qu'inclassable. Parfaitement représentatifs d'une génération de groupes français, le quartette parisien pioche sans complexe aucun dans toutes sortes de styles pour proposer un coctail étonnant qui séduit par ses multiples saveurs. On trouve ainsi des traces plus ou moins pronnoncées de musiques balkaniques, de dub, de funk, de psychédélique avec un télescopage d'influences allant de Soft Machine à Medeski Martin & Wood en passant par Gong et Sex Mob.... Au delà du foutoir apparent, il règne sur l'ensemble une bonne humeur et une nonchalance qui font plaisir à entendre, l'improbable devient possible à chaque mesure. Il ne faut pas croire pour autant que la légereté de surface masque un quelconque manque d'idées ou de savoir faire ; car si les musiciens de Frix ne font pas étalage de leur technique, se contantant de ophrases lâchées plus ou moins à la sauvage eu lieu de se lancer dans de sempiternels chorus, c'est parcequ'ils préfèrent le son global et les couleurs affirmées aux prouesses individuelles. Sûrement pas le disque de l'année, mais la marque d'une réelle personnalité et d'une démarche ouverte et positive. Felix Marciano JAZZMAG

Entrez, mesdames et messieurs, le spectacle va commencer ! Vous allez entendre des choses étonnantes et vous vivrez le grand frisson qui fait peur et le rire qui donne des secousses entre les oreilles... Frix va vous frictionner les neurones, vous permanenter les sourcils, vous électriser les orteils. Ne manquez pas cette expérience unique mesdames, messieurs, il n’y en aura pas pour tout le monde, surtout si vous choisissez l’édition limitée sous pochette cartonnée, sérigraphiée, collée à la main du Petit Label ! Du jazz série B (C, D..., limite classé X ?) avec de hémoglobine plein les pavillons des saxes, une batterie tranchante qui ne vous évitera pas la strangulation à la corde de basse... Une expérience à couper le souffle (au moins !) grâce une joyeuse équipe de solides musiciens bigrement inventifs et impertinents comme des ados en folie. Derrière cette apparente dérision, on perçoit toute la qualité du travail d’un quartet soudé et inoxydable à écouter dès maintenant et à voir au plus vite ! - Thierry Girard CULTURE JAZZ


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Qui est Frix? D'où nous vient ce quartet à la marge qui sort son troisième opus, un ovni intitulé « The Show Was Not Good »? Pour vous faire une idée de ce qui vous a été préparé, jetez un oeil à la pochette... cela ne vous éclaire pas plus pour autant, me direz-vous? On y voit pourtant une jeune femme sexy et inquiète de se voir découpée par un savant fou et un bourreau visiblement très motivé. Ambiance zappaienne assurée: « Freak out » aurait marmonné le grand Franck.
Frix, c'est quatre garnements qu'on imagine doucement insolents (« In Frix We Trust »), un peu provocateurs (« Clinton Bugs », « Sex Toys ») mais tout à fait dans le vent. Pour preuve, « The Show Was Not Good » a été élu cd de la semaine (du 5 au 11 avril dernier) sur FIP.
On commence à voir le nom de David Georgelet, le batteur, dans beaucoup de formations jazz, plus académiques que Frix (Max Pinto, Sandro Zerafa). Etienne de la Sayette est aussi le saxophoniste du groupe ethno-jazz Akalé Wubé et, même s'il n'est pas connu par le plus grand nombre, on croise son nom dans le milieu jazz sur des projets aventureux. Bref, les musiciens de Frix connaissent la musique!
Frix mélange la simplicité du groove et d'un funk dépouillé à une savante concoction de musiques plurielles. Frix donne vie à une musique truculente et énergique grâce à un travail important de post-production Ainsi il communique sa douce folie en combinant des samples vocaux à l'ambiance délurée avec un brin d'électro-noise bien vu: « Sex Toys » mêle des interjections en allemand avec des bruits … de jouets; à partir d'un extrait d'un discours de Frédéric Mitterand à propos du Schpountz de Marcel Pagnol aux Césars au début des années 90, « Fripo » rythme sa cadence sur sa voix et fait slammer notre « alors-futur » ministre de la culture bien malgré lui. L'humour déjanté, à la Zappa, associé à une folie musicale, qui rappelle les heures de gloire d'un punk qui aurait muri, sont aussi des éléments de la réussite de « The Show Was Not Good ».
Unique Frix? Certainement, mais avec des similitudes évidentes avec « Ca Urge » de Lilliput Orchestra de Laurent Rochelle. Avec l'homogénéité en plus, du début à la fin de l'album. Musique géniale sur cd très attendue sur scène.  - Jerôme Gransac LES DERNIERES NOUVELLES DU JAZZ


Renouer avec le bien
L'idée de louer un 1 1/2 dans une grande ville comme New York ou Chicago m'était auparavant insensée. Ayant vécu dans un Montréal aux tarifs modestes, comment pourrais-je sacrifier l'espace et le confort pour un minable taudis. "Habiter dans une capitale culturelle mondiale n'a pas de prix!" me rétorquait sans cesses mes acolytes du bureau. Ce n'était pas suffisant. Jamais allais-je troquer mon allocation alimentaire pour me noyer nuit après nuit dans l'alcool des cave à jazz du Theatre District. Jamais allais-je me retrouver à jouer à "passe-cigarette" avec des inconnus en espérant calmer cette envie de nicotine qui allait se déclarer après cette troisième invasion coquerellienne. Jamais. Mais tout ça c'était avant ma découverte du quartet parisien Frix. Maintenant, je suis fauché, en moins bonne santé et toujours sans nouvelle de ma copine depuis qu'elle m'a quitté pour Lisbonne avec cet homme à la coupe rasta, mais je goûte la vie. Tout ça, grâce à Frix. Et Prague. CISM


Le quartette parisien n'étant plus à cela près pour découper le jazz en quatre d'un sérieux humour décalé (paix à Zappa), le voilà qui revient le décaper de grooves afrobeat, cinémacide, reggae dub ou psyché. LYLO

Il est des groupes dont la description, sur le papier, semble aussi complexe que leur musique est rafraîchissante et addictive. Le quartet FRIX fait partie de ceux ci. Dès la première écoute, on se laisse glisser en terrain ami, pour autant, leur proposition est [d]étonnante, insolite. Les pieds bougent, les mains fourmillent, les oreilles se dressent, interpellées par des compositions originales, au sein d’un univers singulier. Une sorte de jardin extraordinaire, ou se télescopent du jazz aux grooves imparables, des samples un peu “old school”, de la funk, du dub, des sons venus de contrées lointaine, et tout cela dans un mélange sonore absolument cohérent. Vous m’avez suivi? Non... Je vous avais prévenu, portrait pas facile à brosser. Et si je rajoute, une belle dose d’humour ou AUDIARD et QUENEAU ne seraient pas très loin, un doigt de série B et la rencontre improbable entre les garçons et le chanteur BAE HO, figure de la culture populaire coréenne des années cinquante,  je vous sens chavirer dans votre fauteuil favori... Jacques Pérrichon WJAZ

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Musique de Nénuphars - Un nouveau Jazz de France, brillant sous toutes les coutures
C’est peu avant minuit que le présentateur de l’émission de Jazz sur France-Musique annonce un groupe fantastique originaire de Caen en disant : « Si cette musique vous a plu, sachez que le CD n’est disponible qu’en cent exemplaires.» En effet, la maison de disque minuscule (www.petit-label.com) ne fait produire que cent copies du nouvel album. Ce n’est pas qu’ils sont snobs mais il leur manque de l’argent. Ainsi, deux jeunes Caennais enthousiastes de Jazz ont publié deux douzaines d’albums avec des nouveaux grands noms du Jazz français, avec des groupes de talents et des interprètes tels que Renza-Bô, Bruno Tocanne où Etienne de la Sayette. Les émissions de ce dernier sur Radio Libertaire sont devenues cultes, tout comme son album solo "Treize Duos en forme de banane". En fait, il est leader du groupe Frix qui a pris pour cible l’Amérique bigote avec son CD „Girls Inside“. Leur jazz est d'un groove cool, comme les premiers disques des Lounge Lizards, leur humour rappelle Zappa, et Frix est aussi ouvert au Dub-Reggae. […] Karl Lippegaus - Süddeutsche Zeitung du 26 juillet 2008

Frix, c'est chic ! -- NOUVEAU TALENT -- Repéré grâce à son album « Girls Inside » paru sur le Petit Label, ce quartette éclectique un peu toqué publie un quatre titres hors commerce, « the show was not good », embryon d'un disque futur.
F comme frais : Frix affiche un double visage : une face acoustique – deux saxophones, alto et ténor, un contrebassiste, un batteur – et une face électronique – ordinateurs, petits claviers, sampleurs, pédales d'effets manipulés par le leader Etienne de la Sayette, lorsqu'il ne souffle pas dans son alto.
R comme rigolo : Effet de collage, de recyclage, de montage... la bricole est au coeur de Frix qui fait s'emballer les grooves, détourne avec bonheur des samples piochés dans des disques de musique du monde, et cultive les sons saturés des claviers vintage à la Medeski Martin & Wood. Vous avez dit freak ?
I comme indépendant : A la manière des groupes associés à la scène new-yorkaise downtown, Frix refuse les étiquettes, traverse les genres en diagonale (afro-beat, klezmer, funk, dub, tout y passe) et se revendique comme un groupe à part entière à la manière de Sex Mob, qu'il site en référence.
X comme « X » : sur ses flyers, sur ses pochettes, le quartette cultive un érotisme d'une autre époque, playmate hollywoodienne rétro et stars du bondage façon Betty Page. Une identité graphique et décalée qui flirte aussi avec l'univers des films de série Z à la Ed Wood, prologue à des possibles tentatives d'incorporation d'extraits vidéo à leurs concerts.
JAZZMAN n° 143 (février 2008) - Vincent Bessières

FRIX - The show was not good - Le jazz bidouillé de traverse du joyeux quartet acrobate frictionne un bonus (4 titres) groovy et ludique pour 30 minutes de bonheur supplémentaire en électro-jazz, sampling, créativité virtuose et sons vintage - LYLO - Fevrier 2008

****SEDUISANT    FRIX - GIRLS INSIDE - Frix, quartet parisien, aurait des cousinages du coté de Brooklyn, auprès de ces musiciens qui aiment bricoler leur musique à l'aide d'électronique, d'influences balkaniques assimilées et transmuées, et de configurations instrumentales peu communes. Grâce à Donald Kontomanou qui ne perd jamais le groove de vue, et à l'aide d'un attirail  qui autorise quelques manipulations sonores, Frix concocte un répertoire un peu barge, gentiment foutoir qui fait penser à Medeski Martin and Wood et à Sex Mob. Entre les deux saxophones, le partage est clair, l'un se démultiplie en un éventail de souffles ; l'autre se focalise sur le ténor avec une vigueur entre Seamus Blake et Tony Malaby. On se souvient à leur écoute des débuts du Groove Gang, de sa fraîcheur, de son inspiration. C'est plus qu'encourageant.
JAZZMAN n°135 - Vincent Bessières

"Girls Inside (...) une perle rare" - Guy Darol
JAZZ MAGAZINE # 581

FRIX - GIRLS INSIDE - Un jazz décomplexé, nourri de différents grooves (funk, drum'n bass, lounge, afro-beat) qui donne le frisson, à faire presque oublier la pochette. Réchard, Kontomanou, Méchin, de la Sayette... Mais où sont les filles ?
LYLO n° 239

FRIX - GIRLS INSIDE - Après un premier album live dédié à quelques pérégrinations balkaniques (Live in Niksic), Girls Inside est une belle occasion de faire plus ample connaissance avec Frix. L’audacieux quartet parisien propose pour l’été une interprétation rafraîchissante de ce que le jazz français peut offrir en matière de métissages réussis, sur le petit label Petit Label, qui ne manque décidément pas de bon goût.
Une pochette un brin provocatrice en forme d’hommage à la sulfureuse pin-up Betty Page, un extrait radiophonique décalé au ton délicieusement surrané (« this is the first of a series of four recordings on a problem that bothers so many parents today : what should I teach my child about sex ? »), la mélopée de deux sax lançant leur appel harmonisé dans une douce réverbération, une section rythmique dont le groove immédiat fait la part belle à de subtiles syncopes, le ton est instantanément donné : dès les premières mesures de “Décal”, qui ouvre Girls Inside, Frix s’adonne au plaisir. Au plaisir de ces plaisirs délicats et ambigus qui font marcher et danser l’oreille sur la corde raide d’un continuum harmonieux constamment parsemé de surprises embusquées. Entre simplicité et sophistication, entre jazz, musiques du monde et apports électro, entre nonchalance et dynamique contagieuse, entre sérieux inspiré et franche poilade, Ivan Réchard (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie), Cyrille Méchin (saxophone ténor) et Etienne de la Sayette (saxophones, flûtes, claviers, samples) parviennent à faire cohabiter profondeur et humour dans une étonnante homogénéité. Si des parallèles avec Sex Mob ou le trio Medeski, Martin & Wood ont déjà été évoqués avec une pertinence certaine à leur sujet, Frix affiche sans vergogne son culte bien personnel de l’esthétique du télescopage, qui trouve son illustration au coeur de morceaux tels “Zlatibor” et son break qui semble transporter le sympathique personnage de La Linea au pays des Sept Samouraïs, ou du conclusif Girls Inside dont l’évolution confine à la frénésie orgasmique, avant un dernier pied-de-nez carrément auto-dérisoire en guise de ghost track final. Avec Girls Inside, Frix tient toutes ses promesses, exceptée peut-être celle de son titre et de sa pochette (Patrick Juvet serait ici en droit de se demander « où sont les femmes ? »), pour une belle livraison jazz-funky fresh de saison, qui passera aussi l’hiver (sur nos platines), pour sûr... - Arno Réveillon
OCTOPUS - juillet 2007

Frix : « the show was not good »
La pochette fait peur ! Une pin-up géante très fifties joue les King-Kong et sème la panique sur Paris ! On retrouve bien là l’humour décalé des quatre protagonistes de Frix, une formation des plus sympathiques et toniques de la jeune scène du jazz hexagonal. Après Girls Inside sur le Petit Label, remarqué dans ces pages, ce disque apparaît comme un clin d’oeil aux musiques "FM" façon déjantée. En trois titres plus un "remix" le quartet présente ses préoccupations actuelles, plus rock (changement de batteur avec le départ de D. Kontomanou et l’arrivée de D. Georgelet) avec un recours plus systématique aux samples et claviers... Un choix dont il faudra vérifier la pertinence lors des prestations du quartet. - Thierry Giard
CULTURE JAZZ – janvier 2008

FRIX - GIRLS INSIDE - On retrouve donc Ivan Réchard et Donald Kontomanou dans Frix, en compagnie, cette fois, de deux saxophonistes : Cyrille Méchin, exclusivement au ténor et Étienne de La Sayette, plus polysinstrumentiste puisqu’aux anches, il ajoute flûte et clavier. On retrouvera inévitablement des points communs dans la manière de "driver" ces deux groupes sur le plan rythmique mais Frix revendique un univers différent, assez décalé (Décal donne le ton avec l’utilisation d’un "leçon de choses divine" échantillonnée !). On comprend d’emblée qu’on entre dans un univers à la Raymond Queneau, une poésie musicale assez surréaliste, souvent au second degré. Girls Inside, ce pourrait être Zazie dans le métro mais il ne faudrait pas en rester à l’aspect anecdotique des samples et autres effets humoristiques. Frix, c’est aussi une manière subtile d’articuler le dialogue entre les anches (le ténor confronté aux timbres des différents instruments d’E. de le Sayette). A cet égard on remarque la place de la flûte dans Silence zone, par exemple, sur une rythmique ensoleillée avec des moments de solo absolu.... Girls Inside est le second album de Frix sur le Petit Label, l’éditeur associatif bas-normand qui sait produire des disques comme des pièces simples et rares et non comme des produits de consommation courante. Une belle manière de valoriser le travail des musiciens-créateurs qu’il enregistre et/ou diffuse. Une raison de plus pour dire que Girls Inside est tout à fait recommandé : un beau disque de jazz moderne avec une pochette volontairement ambiguë qui pourrait surprendre... Simplement décalée, sans doute ! L’humour, toujours... - Thierry Giard
CULTURE JAZZ - juin 2007

FRIX - LIVE IN NIKSIC - Ici, on ne se la pète pas. On donne à entendre une musique fine, proche souvent du standard, mais chantante et joyeuse, rythmée et déhanchée quand il faut. 100 exemplaires d'une vie simple et pleine. LES ALLUMES DU JAZZ # 21 - 1er trimestre 2008 - Claude Chambard

"Un quartette joyeux à la rythmique avisée"
JAZZ MAGAZINE
# 568

"Frix, ce n’est pas le nouveau nom de Raider, mais une bande de petits jeunes qui n’en veulent. Des musiciens accomplis, des compositions originales, une énergie communicative, à voir sur scène".
CITIZEN JAZZ